Le thème du concours national de la Résistance et de la Déportation de cette année, « Résister à la Déportation en France et en Europe », nous a inspiré pour réaliser un puzzle géant.
À travers ce travail collectif interdisciplinaire qui mêle arts plastiques et histoire, nous avons souhaité rendre hommage à ceux qui ont créé des œuvres d'art dans les camps, pour résister face à l'horreur.
Avec l'aide des trois professeurs impliqués dans ce projet, M. Payard, professeur d'arts plastiques, Mme Fernandès, professeur documentaliste et Mme Fournier, professeur d'histoire géographie, nous avons discuté et mis nos idées en commun puis avons décidé de réaliser un puzzle de 50 pièces, mesurant chacune 50X40 cm.
Ce travail est inspiré des puzzles géants de Keymi (Mickey en verlan), peintre et graffeur français ayant réalisé de nombreuses fresques. Ses puzzles sont remplis de héros de BD et de couleurs pop, acidulées. Ce style très expressif était idéal pour faire passer des messages contre la guerre. Nous avons également puisé notre inspiration dans les puzzles géants en noir et blanc de Regina Silveira, artiste contemporaine brésilienne.
Les pièces de notre puzzle construisent le rêve d'un autre monde, un monde libéré de la peur et du drame. Cette libération est représentée par des chaînes qui se brisent à de nombreux endroits sur le puzzle : le 3ème Reich peut ainsi se démonter à tout moment, et se ranger dans une boîte !
Nous avons choisi « Je rêvais d'un autre monde » comme titre de notre travail, en hommage à la chanson du groupe Téléphone, dont le batteur, Richard Kolinka, n'est autre que le fils de Ginette Kolinka, déportée puis survivante du camp d'Auschwitz-Birkenau.
Pour nous aider, nous avons utilisé le livre de Ginette Kolinka, « Survivante du camp de Birkenau », qui donne la définition des mots-clés de son livre (par exemple Blokova, Kapo,Ghetto ... etc.).
D’abord, chaque élève devait choisir un mot par pièce de puzzle et le redessiner de façon artistique. Ensuite, nous avons regroupé toutes ces pièces au hasard, pour former un puzzle géant.
Nous avons également intégré le travail de recherche effectué au COI et en histoire-géographie sur l'envers de chaque pièce de puzzle. Cette recherche évoque les créations artistiques qui se sont poursuivies malgré tout dans les camps de concentration, comme la célèbre opérette « Le Verfürbach aux Enfers » écrite clandestinement à Ravensbrück par la résistante et ethnologue française Germaine Tillion. L'univers apparemment joyeux de cette œuvre collective pleine d'humour noir a beaucoup inspiré notre travail.
Mise à jour : août 2024