Au niveau national en 2019, une baisse significative des tués chez les jeunes de 0 à 17 ans est constatée en tant que piéton (-16 tués) et à bord d'automobiles (-12 tués). Ce bilan est encourageant mais le risque routier est toujours la première cause de mortalité chez les jeunes de plus de 10 ans.
Aussi, il est nécessaire de poursuivre les actions éducatives de sécurité routière centrées sur la prévention des conduites addictives et à risques.
Une éducation citoyenne
L’éducation à la sécurité routière (ESR) s’inscrit dans une continuité éducative de l’école au lycée et en centre de formation.
Elle se fonde sur une approche large et interdisciplinaire. A ce titre, la mobilisation de tous les acteurs (équipe pédagogique, élèves, parents, partenaires institutionnels et associatifs, etc.) est un levier indispensable au développement de véritables dynamiques locales. Il s’agit d’une éducation aux comportements responsables qui vise à développer l’esprit critique et à l’appropriation de règles régissant les comportements individuels et collectifs sur l’espace routier.
L’ESR se construit dans le cadre des enseignements disciplinaires du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et au travers des axes définis par les comités académiques et départementaux d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CAESC et CDESC). Dans les établissements, les actions d’éducation à la sécurité routière sont définies au sein du comité d’éducation nà la santé et à la citoyenneté (CESC) afin de dresser un diagnostic des besoins de l’établissement et de mettre en œuvre des projets interdisciplinaires. Une démarche de projet doit ainsi être favorisée localement pour assurer l’efficacité des actions entreprises.
A l’école (cycle 1 à 3) : L’attestation de première éducation à la route (APER)
La circulaire n° 2016-153 du 12-10-2016 précise les éléments concernant la mise en œuvre de l’éducation à la sécurité routière du cycle 1 au cycle 3 et la délivrance de l’APER.
La seconde priorité à l’école réside dans le « savoir rouler à vélo » (voir la rubrique « Une éducation enrichie de dispositifs particuliers ».
Au collège en 5ème puis en 3ème : Les attestations scolaire de sécurité routière de niveau 1 (ASSR1) et de niveau 2 (ASSR2)
Les attestations scolaires de sécurité routière abordent les thématiques du piéton, du cycliste, du cyclomotoriste et du passager, à la fois sur le plan de la réglementation et du comportement. Des questions liées à la mobilité active y sont maintenant intégrées.
Une équivalence : l'attestation de sécurité routière (ASR)
Pour ceux qui n’ont pas pu passer les ASSR 1 et 2 dans le cadre scolaire pour différentes raisons (jeunes déscolarisés, jeunes arrivants en France, etc)
L'ASR est l'équivalent de l'ASSR 1 et 2.
En savoir plus du l'ASSR, l'ASR et l'ESR
Au lycée et en CFA : la 1/2 journée de sécurité routière
Les jeunes de 15 à 24 ans sont les premières victimes des accidents de la route. Afin de lutter contre l'insécurité routière des jeunes et les sensibiliser à la prise de risques, les entrants en lycée et en centre de formation d’apprentis public (CFA) bénéficient d’une demi-journée obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière. En savoir plus
Obligations
L’ASSR1 ou l’ASSR2 ou l’ASR est obligatoire pour obtenir le titre du brevet de sécurité routière (BSR) qui correspond à la catégorie AM du permis de conduire ( cyclomoteur, scooter, etc.) de moins de 50 cm3 ou voiturette dés l’âge de 14 ans.
Il est obligatoire de détenir l’ASSR 2 ou l’ASR pour pouvoir s’inscrire au code de la route avant 21 ans.
Au-delà de 21 ans, les ASSR2 et les ASR ne sont plus obligatoires pour la délivrance du permis de conduire (décret n°2018-795 du 17 septembre 2018).
Une éducation animée au niveau académique, pilotée et soutenue au niveau départemental et coordonnée dans chaque établissement par un référent éducation à la sécurité routière.
Le référent ESR
Le rôle du référent éducation à la sécurité routière dans l’établissement est fondamental puisqu’il coordonne les actions de ce domaine en cohérence avec les autres actions éducatives de l’établissement. Son nom doit être communiqué chaque année au correspondant départemental sécurité du second degré. Le référent participe une fois par an à une journée de formation et d’acculturation à la sécurité routière. Les nouveaux référents, qui exercent dans ce domaine pour la première fois, suivent en début d’année scolaire une formation d’une journée à la gestion d’un projet d’ESR en établissement.
Le correspondant départemental ESR
Le correspondant départemental sécurité routière est désigné par l’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN).
Il contribue à la mise en œuvre effective de la politique de l’Académie en matière d’éducation à la sécurité routière, et de sa déclinaison dans les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE).
Il est le relais entre le rectorat de l’académie et le référent établissement. Il participe à la validation du plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR) et travaille avec le coordinateur sécurité routière de la préfecture et les partenaires locaux.
Le coordonnateur académique ESR
Le coordonnateur académique est nommé par le recteur d’académie. L’animation de ce réseau est le principal levier de mise en œuvre effective de la politique de l’ESR dans les écoles et les établissements scolaires telle qu’elle est recommandée par le ministère. Des réunions des correspondants départementaux et des référents des établissements en présence du coordonnateur académique sont organisées pour les sensibiliser aux enjeux nationaux et locaux de l’ESR. Une réunion nationale annuelle de l’ensemble des coordonnateurs académiques sécurité routière est prévue dans le cadre du plan national de formation à Paris.
La désignation de correspondants à chaque niveau (académique, départemental, EPLE) est indispensable pour une mise en œuvre cohérente et efficace de l’ESR en milieu scolaire.
Le coordonnateur académique, les correspondants départementaux et les référents peuvent solliciter une assistance conseil au montage de projets, une aide à la formation et une aide financière grâce au plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR) auprès des coordinations sécurité routière des préfectures ou des directions départementales des territoires (DDT) et des chargés de mission sécurité routière des pôles d’appui de sécurité routière (PASR) relevant de la préfecture de région Grand Est.
Une éducation enrichie de dispositifs particuliers
Dispositif "Savoir rouler à vélo"
Le 9 janvier 2018, le Comité Interministériel à la Sécurité Routière (CISR), présidé par le Premier ministre, a adopté une mesure visant à accompagner le développement de la pratique du vélo en toute sécurité. L’opération "Savoir Rouler à Vélo" permet de porter cette mesure qui vise la généralisation de l’apprentissage de la pratique du vélo en autonomie pour l’ensemble des enfants avant l’entrée au collège. Cette mesure a été reprise dans le cadre du Plan Vélo lancé le vendredi 14 septembre 2018.
Consultez le site dédié à ce dispositif pour retrouver toutes les informations sur la mise en œuvre du « savoir rouler à vélo » (kits pédagogiques, d’évaluation et de communication, etc.).
Plan Vélo
Le 14 septembre 2018, le gouvernement a engagé un plan national vélo, qui doit permettre de tripler la part du vélo dans nos déplacements quotidiens, pour atteindre 9 % en 2024, lors des Jeux olympiques à Paris. Ainsi l’État s’engage à relever tous les défis qui aujourd’hui freinent le recours à cette solution de déplacement.
Les 4 axes :
- Sécurité : développer les aménagements cyclables et améliorer la sécurité routière.
- Sûreté : mieux lutter contre le vol.
- Créer un cadre incitatif reconnaissant pleinement l’usage du vélo comme un mode de transport vertueux.
- Développer une culture vélo.
Lancement du "savoir rouler à vélo"
À l’horizon 2022, la généralisation du « savoir rouler à vélo » va permettre aux jeunes de se rendre au collège à vélo, de façon sécurisée et en toute autonomie. Ce programme, composé d’une dizaine d’heures d’apprentissage et de maîtrise du vélo, s’inscrit pleinement dans la continuité éducative de sécurité routière.
En savoir plus
Actions et exemples
Pédibus
Le pédibus, ou bus pédestre, consiste à convoyer les enfants sur le trajet domicile-école ; les enfants d'un quartier se déplacent à pied, encadrés par des parents équipés de chasubles fluorescentes. Les groupes d'enfants se forment à des endroits déterminés et ont un horaire précis. Plusieurs lignes peuvent desservir la même école.
Le feu rouge clignote, tu stoppes
Se préparer aux ASSR, ASR, AER
L'enfant à vélo- CD de ressources pour le cycle 3
Une question sur les ASSR, sur l'ESR ? Consulter la FAQ
Mobilités actives à l'Ecole
Cette présentation a pour objectif d’informer les établissements scolaires sur les mobilités actives à l'Ecole et les aider à les promouvoir.
Notion de mobilité active
Les déplacements font partie de notre quotidien. Ils permettent un accès aux biens, services et loisirs, mais, pour la société, chaque modalité de déplacement a un impact spécifique en matière d’environnement, de santé et sur le plan économique.
Présentation de la mobilité active et de ses impacts
Plan de Mobilité Scolaire
Le plan de mobilité scolaire (PMS) remplace le plan de déplacement établissement scolaire (PDES), il a pour objectif d’encourager le recours aux modes doux pour les déplacements domicile-école et internes à la vie scolaire.
Un PMS, c’est :
- Un diagnostic de mobilité basé sur les habitudes de déplacements des élèves et l’accessibilité aux abords des établissements scolaires.
- Un plan d’actions pour diminuer l’utilisation des voitures au quotidien et encourager la mobilité douce par une sensibilisation et des aménagements.
Les étapes de construction du PMS :
- Constituer un comité de pilotage.
- Etablir un diagnostic.
- Définir un plan d’action.
- Mettre en œuvre les actions.
- Animer et communiquer.
- Evaluer.
Les acteurs du PMS :
- La communauté éducative (administration et vie scolaire, équipes enseignantes, élèves, personnels techniques).
- Les parents.
- Les collectivités territoriales (mairies, communautés de communes ou métropoles, départements et régions).
Freddy Dulieu
Conseiller sécurité
Mise à jour : avril 2021