Après la présentation faite le mardi 16 janvier 2024 auprès du comité social d’administration académique, le recteur a tenu une conférence de presse le lendemain afin de présenter aux journalistes la répartition des moyens pour la rentrée 2024 ainsi que les actions qui seront menées. Il était accompagné de la secrétaire générale de l’académie, Valérie Pinset et des directeurs académiques des services de l’Éducation nationale des quatre départements.

L’académie fait partie des territoires où les effectifs d’élèves sont une nouvelle fois en baisse : à la rentrée 2024, il est ainsi prévu une baisse de 2 011 élèves dans le premier degré, soit - 1,6 %, et de 468 élèves dans le second degré soit - 0,5 %.

Si dans le premier degré, cette baisse des effectifs s’accompagne d’une baisse des moyens limitée à –90 ETP, dans le second degré, les moyens d’enseignement ne connaissent aucun changement et continuent à garantir la poursuite de la mise en œuvre des priorités nationales, dans un souci d’équité territoriale et d’accompagnement des plus fragiles.

L’académie de Reims est l’une des académies de France disposant des taux d’encadrement* parmi les plus favorables dans le premier degré : à la rentrée 2023, le P/E était de 6,50, avec une prévision de 6,63 à la rentrée 2024 (+0,37%).
*Le taux d’encadrement correspondant au rapport du nombre d’élèves au nombre d’enseignants.

Les actions menées

Dans le premier degré

• Depuis 2017, l’investissement public a permis le plafonnement à 24 élèves de 94 % (chiffre de la rentrée 2023) des classes de grande section, CP et CE1 dans l’académie.
• Le dédoublement des classes de grande section de maternelle, CP et CE1 dans les réseaux d’éducation prioritaire se poursuit. À la rentrée 2023, près de 88 % des classes étaient dédoublées dans l’académie, avec un objectif de 100 % pour la 2024.
• Le déploiement des territoires éducatifs ruraux (TER) se poursuit. L’académie de Reims a placé l’équité territoriale au centre de sa réflexion afin de maintenir une offre scolaire de qualité malgré une baisse démographique constante, principalement dans les territoires ruraux. Elle s’est inscrite à ce titre, dès la rentrée 2023, dans la dynamique des TER. En lien avec les collectivités territoriales, 12 TER ont été identifiés au niveau académique.
• Les moyens seront aussi renforcés au niveau des formateurs de terrain. Dans chaque circonscription de l’académie, le nombre de conseillers pédagogiques va progressivement passer de 2 à 3 d’ici trois ans.

Dans le second degré

Avec un nombre d’emplois stable dans le second degré, l’académie mettra en œuvre les dispositifs visant à favoriser l’élévation du niveau scolaire des élèves :

• Dans cet élan, des groupes de niveaux en français et en mathématiques seront mis en place en 6e et 5e dès la rentrée 2024, puis en 4e et en 3e à la rentrée 2025. Le taux d’encadrement sera variable en fonction des besoins. Il s’agira de mieux gérer l’hétérogénéité des élèves au collège et de faire progresser l’ensemble des élèves, avec des groupes à effectif réduit pour les plus en difficulté.
• Depuis la rentrée 2023, 6 collèges du réseau d’éducation prioritaire ont mis en œuvre l’accueil de 8h à 18h. Dès la rentrée 2024, cet accueil sera étendu à tous les collèges de REP et REP+.
• Des classes prépa-lycées seront créées, afin que les élèves de 3e qui n’auraient pas obtenu le diplôme national du brevet (DNB) puissent réussir leur transition entre le collège et le lycée. Dès la rentrée 2024, une classe prépa-lycée sera implantée dans chaque département afin d’accueillir les élèves volontaires. Ce dispositif sera rendu obligatoire pour la rentrée 2025.
• Patrimoine, théâtre, danse… : dès septembre 2024, des nouvelles offres de formation vont être proposées dans les collèges et les lycées.
• Dans la voie professionnelle, les enseignements généraux de mathématiques, de français et
• d’histoire-géographie seront renforcés. En seconde et en première, les lycéens professionnels étudieront les mathématiques et le français en groupes à effectifs réduits. En terminale, les lycéens professionnels disposeront d’un volume horaire hebdomadaire augmenté substantiellement dans les enseignements généraux dès la rentrée 2024.
• La Région Grand Est et la Région académique ont travaillé de pair pour présenter une carte des formations professionnelles dynamique afin d’améliorer le taux d’insertion des élèves en formations et de répondre aux besoins économiques des territoires.

S’agissant de la carte scolaire du 1er degré, les directeurs académiques des services de l’Éducation nationale (Dasen) consulteront le comité social d’administration départemental (CSAD) en février, puis  le conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) en mars.
*La répartition des moyens peut être ajustée jusqu’à la rentrée.